Le rire au service de la médecine

Annexes :


Annexe 1 :
Voici un petit récapitulatif historique de la considération des bienfaits du rire sur la santé :

L’idée que le rire puisse avoir des vertus thérapeutiques a une longue histoire médicale. Le traitement des maladies par le rire est connu des médecins depuis la haute Antiquité.
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Annexe 2 : Interview du docteur Henri Rubinstein, neurologue spécialiste du rire, auteur entre autres de  "Psychosomatique du rire, rire pour guérir" :

Le 13 janv. 11, à 20:20 :

DEGAND Marine, à Monsieur le Docteur Henri Rubinstein:
Je fais suite à la conversation téléphonique que nous avons eu, je tiens à vous remercier pour tout d'abord votre gentillesse, mais aussi pour votre disponibilité.

 Nous sommes trois élèves de première du lycée Froment à Aubenas (07), et, dans le cadre d¹un TPE, (épreuve pour le baccalauréat) nous construisons un dossier sur le rire en tant que thérapie. Nous avons lu votre livre qui nous a apporté beaucoup d¹éléments sur les mécanismes du rire. Cependant, le dossier doit être constitué d'expériences, de recherches documentaires, mais aussi de contacts professionnels en relation avec ce thème .

Aussi nous nous permettons de vous transmettre quelques questions dont les réponses nous permettraient de documenter notre dossier.
Pouvez-vous s¹il vous plait répondre par e-mail à quelques questions.

- Qu¹est ce qui vous a amené à travailler sur le rire en tant que thérapie ?
En tant que neurologue, je me suis intéressé aux mécanismes cérébraux, mais également physiques, au sens large, du rire.
Puisque l'on a toujours dit que rire est bon pour la santé, il était utile d'expliquer comment et pourquoi cela se passe.
De là, conseiller une attitude thérapeutique était logique. Toutefois, je ne suis pas un thérapeute par le rire; ce sont d'autres personnes spécialisées qui appliquent ces principes.

- Comment expliquer que le rire peut avoir des effets sur notre système immunitaire ?
Le rire est bénéfique pour le système immunitaire par plusieurs mécanismes princpaux:
1°/ un afflux de cellules de l'immunité (lymphocytes) au niveau des alvéoles pulmonaires par augmentation de la ventilation, ce qui prévient et guérit les infections.
2°/ Un mécanisme antistress général qui renforce les défenses en retardant l'usure de l'organisme.
3°/ En créant une barrière psychologique face aux agressions de quelque nature qu'elles soient. Cette barrière, qui est avant tout une façon optimiste de voir les choses, prévient la création de mécanismes mortifères, qui, eux-mêmes, sont responsables de baisse des défenses, donc de maladies.

- Depuis la parution de votre livre, y a-t-il eu des évolutions :
     - des connaissances liées aux effets du rire ?
Oui, on s'intéresse davantage à ce sujet et on a pu mesurer avec précision des effets du rire au niveau de la production des neuromédiateurs.

     - de l¹utilisation du rire en tant que thérapie ?
Oui, les thérapeutiques par le rire, qui n'étaient que marginales et théoriques, se sont largement développées sur le plan pratique grâce aux travail des centres du rire.   

- Que pensez-vous des stages de rire ? Le rire provoqué a-t-il les mêmes effets que le rire spontané (réflexe à un stimulus extérieur) ?
Je suis très favorables aux stages de rire, dans la mesure où ils ne sont pas prétexte à des pratiques sectaires, ce qui semble-t-il est parfois le cas.
Les effets du rire sur l'organisme, une fois qu'il est déclenché, et quel que soit le mode de déclenchement (psychologique, physique, chimique, rééducation respiratoire, etc.) sont toujours les mêmes.

- Dans votre vie de médecin neurologue, comment utilisez-vous  le rire ? Comment amenez-vous vos patients à cette approche du bénéfice du rire ?
Un médecin ne fait pas rire ! Cependant, le rôle d'un médecin est de dédramatiser les situations, de combattre l'anxiété des patients et de leur redonner "l'humeur ludique", c'est à dire d'abord le sourire, puis la possibilité de retrouver le rire qui est en eux. Le rôle du médecin ne se limite pas aux médicaments, il est aussi de conseiller tout ce qu'il estime bon pour la santé de son patient, qu'il s'agisse de sport, d'exercice physique, de modération alimentaire, d'arrêt du tabac, de diététique ou de rire...

 En vous remerciant encore pour votre écoute et votre disponibilité, nous vous prions d¹agréer Monsieur, l¹expression de nos salutations les plus distinguées.

Annexe 3 : Un petit quizz pour savoir si vous êtes gélophile...